L'endroit était idéal pour la culture, même vu du ciel, il était impossible d'y voir la main de l'homme.
J'avais appris qu'il s'agissait du château de F. C'était une bâtisse carrée qui faisait songer aux villas toscanes que j'avais vues dans les livres du vieux Jo. Y entrer ne m'avait demandé aucun effort et m'avait procuré un émerveillement sans pareil; étrangement, je n'avais pas eu l'impression de violer un sanctuaire comme dans les autres maisons. Je m'y sentais chez moi, c'était ce château qui était ma dépendance.
Tout y était parfaitement conservé; apparemment, les habitants avaient eu le temps de se préparer - avaient-ils été prévenus? - et avaient recouvert tous les meubles de toiles de plastique. Mis à part quelques fissures aux plafonds et aux murs, l'endroit était comme neuf. Un merveilleux abris!
Les granges alentour étaient par contre dans un triste état, les toits avaient disparu et les débris qui jonchaient les sols les rendaient inutiles pour entreposer mes récoltes. Heureusement, le château était vaste, une ou deux pièces feraient l'affaire.