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il diavolo nel giardino


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aux sources, épisode 202
La pluie a cessé. Il se sent calme.
Après s'être relevé, il ausculte ses pieds qui ne sont qu'une plaie béante. Il arrache une manche de sa vieille chemise et panse ses plaies, ça durera le temps que ça durera...
10 heures. Il a donc dormi presque dix-huit heures d'une traite. C'est le moment de repartir.
La peur est toujours présente, même s'il est loin maintenant. Comme chaque matin, la voie est libre. Derrière lui, le pont; c'est maintenant qu'il doit quitter l'ancienne autoroute et couper vers le nord-ouest, c'est plus court, deux jours, peut-être moins, il ne doit pas craquer.
Enjambant quelques buissons, il regarde les champs qui s'étallent devant lui; là-bas, des bâtiments, un village sans doute, inhabité, fantômatique. Il regarde une dernière fois l'autoroute et ses cadavres de tôle et s'enfonce dans les champs, vers ce village.
Il presse le pas, il est à découvert et il est toujours persuadés qu'on peut le voir, il ne sait pas qui ni comment, mais il se sent traqué. Il arrive au village après vingt minutes de marche effrennée, il n'en peut déjà plus, il s'en veut un peu. C'est la première fois qu'il entre dans un village, il a préféré les éviter avant, encore par peur d'il ne sait quoi. Il s'arrête devant l'église, regarde et écoute. Rien. Le bruit du vent. Les oiseaux. Des chiens. Devant lui, passe un chat effrayé par la vue de cette drôle de bête. Jo sourit. C'est lui, l'être humain, qui dénote dans cette nature. La nature a repris ses droits, c'est déjà ça!
Il se dirige vers une maison où une enseigne d'un rouge délavé par le temps indique "Café de la Place". La porte est bouffée par les vers et l'humidité, il n'a qu'à la pousser pour entrer. Il se met à pleurer. Là, il imagine la vie d'avant, ce n'est pas bien difficile, tout est à sa place, les tables, les chaises, les verres vides, la vaisselle et surtout, les bouteilles... Avidement, il se précipite derrière le bar et pousse un triste gémissement: le temps a eu raison des fonds de bouteille... Il en laisse une tomber au sol qui se fracasse en mille morceaux et là, une trappe. La réserve, sans doute. Il saisit la poignée sans faire attention au bris de verre, une petite trainée de sans coule sur ses doigts. Sous ses pieds, des casiers remplis de liquide! Il descend les quatres marches et saisi une bouteille de genièvre. Il s'assied sur une marche, et retire ses chaussures et ses pansements et arrose ses plaies. Il a mal, cela lui brûle, mais il est heureux!
Ecrit par weinmann, à 12:52 dans la rubrique "à travers l'orage".



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