La nuit, c'est le silence total, la paix intégrale, l'oubli... Seuls les cris des oiseaux de nuits et, parfois, les hurlements des chiens viennent briser la longue note du calme.
Les chiens. Depuis tant d'années, ils ont eu le temps de retrouver une place sans la pyramide de la vie et de la mort. Déjà, sur les restes d'autoroute, je les voyais galoper en meute et disparaître dès que je les approchais. Ils ne sont pas agressifs, loins du contact des hommes.
Les chats sont plus farouches, mais ils ne rechignent pas à se prélasser dans les hautes herbes du jardin, ou de ce qu'il en reste. Je pourrais les chasser, histoire d'agrémenter mes repas, mais comment peut-on avoir la force d'ôter la vie à de si belles créatures? Les légumes qui foisonnent depuis des décénnies ici me suffisent amplement. Je n'ai même pas envie d'abattre les vaches qui me regardent si stupidement. Elles font partie du décor, elles sont là, elles ne m'ont pas attendu...
Demain, j'irai visiter les alentours...