Il est épuisé, à bout de force. Pourtant, il sait qu'il en a encore pour deux jours tout au plus.
Il a trouvé ce qui avait dû être un jour un abris pour le bétail qui le protège de la pluie battante. Il a soif. Il ne sent plus ses jambes. Son souffle est court. "Une journée, se dit-il, une journée de repos et je repars". Il consulte encore sa carte, il n'est plus qu'à une quarantaine de kilomètres, mais il n'en peut plus.
Il pose son paqutage dans un coin de l'abris, y pose sa tête et ferme les yeux.
S'il se réveille, il repartira. Sinon, tant pis, au moins, il mourrait dignement, loin de la folie des hommes...